Ne pas lancer la serviette
La forme est revenue, enfin! La nouvelle routine se passe bien. Les exercices s’enchainent à un bon rythme. Je dois avouer qu’après mon petit épisode de « grippe d’homme », j’appréhendais la suite, mais tout s’est bien déroulé. Le Schtroumpf grognon a laissé place à Mighty Mouse – ou n’importe quel autre motivé en costume jaune de votre choix.
Ça s’en vient pas mal intense. Un parfait mélange de musculation et de cardio qui rentre au poste. Si c’est pas le rhume, c’est les mountain climbers et les fentes qui vont m’achever avant longtemps. De quoi suer à grosse goûte comme par un beau jour de juillet, en pleine canicule. La face rouge et les yeux qui brûlent inclus. C’est à croire qu’ils montent le chauffage au gym quand j’passe la porte.
Ce qui m’amène à un autre sujet chaud : la sueur. Parce qu’au-delà du plaisir de l’effort accompli et du dépassement de soi, après une grosse séance d’entrainement, un des moments les plus satisfaisants, ça reste la douche. Bien souvent, avant même d’avoir fini de rattraper complètement mon souffle, j’ai déjà hâte de traverser le vestiaire et d’embarquer dans la douche – comme dans un sas de décompression. Jusqu’au moment où ça m’est arrivé : sous la douche, nu comme un ver, j’ai allumé… « J’ai pas de serviette! »
Pas : « j’ai oublié ma serviette dans mon casier, au pire j’vais mouiller un peu le tapis du vestiaire en chemin. » Non, non. Plutôt du genre : « shit, j’ai carrément pas de serviette dans mon sac et j’vais être obligé de m’essuyer avec du papier brun et un séchoir à cheveux, sans trop avoir l’air fou! » Chose certaine, il était trop tard pour aller en emprunter une au comptoir… Disons que c’est une situation qui est plus simple à raconter qu’à vivre. Heureusement, ni vu ni connu, j’étais seul aux douches à ce moment-là. Je m’imagine mal de croiser quelqu’un au bord des lavabos, à faire semblant de rien. Une scène digne d’un film de Leslie Nielsen ou Mr Bean!
Tenez-vous-le pour dit : je ne lancerai pas la serviette, mais surtout je ne l’oublierai plus! Une autre belle leçon facile à retenir.
– DL
