Sur la route
2016
En début de semaine, ma tension artérielle m’annonçait un ciel nuageux : 173/102. Avant le café, avant parler, avant même le lever, fak j’ai pas niaisé. Ayant déjà souffert d’une déchirure à la carotide, j’ai sprinté jusqu’à un médecin; j’avais la pression dans le tapis. J’aurai des tests à faire dans des machines pas si différentes qu’au gym. Mais j’ai une nouvelle prescription pour ma tension artérielle et le ok du doc pour continuer, alors, on reprend.
J’fais ben des blagues et j’écris coloré, mais sérieusement, cette direction vers une route plus appropriée pour mon char humain, celui qui me transportera la boîte à idées sur bien des années (enfin, je l’espère) encore et en corps en santé n’est pas une fausse route. Car, on le sait, qu’il y en masse des fausses routes lorsqu’on parle de perte de poids. Des promesses grasses de diètes maigres miracles en poudre, de la soupe à l’eau amincissante, jus d’céleri pour souper, des shakes à craie dans un blender qui brasse ses couleurs en gris infini. Le porte-feuille perd du poids avant toi. Bien manger donne l’énergie nécessaire pour bien bouger. Bien bouger participe au mieux-être dans la tête. Tête en santé permet de bien vivre, bien manger et bien bouger; l’arbre est dans ses feuilles; oups, pu là, mais vous me suivez.
Ce que je constate en ce mi-octobre, encore en plein début de défi; j’dors mieux. J’dors solide. Mes matins sont plus faciles et agréables. Le café est meilleur et, croyez-moi, mon histoire d’amour avec le café est plus grandiose et romantique que celle de Jane Austen avec son Darcy et la fille qui boit du thé avec des rubans dans ses cheveux. Imaginez ma joie immense de le trouver meilleur qu’avant, mon café. Mais je m’égare au loin… Ah oui, maudit Darcy…
Célébrer ses petites réussites, ses petites joies, c’est nécessaire pour la bonne suite des choses. Je sais que je suis en début de route, mais EN ROUTE. Je marche pour aller au travail, je cuisine maison et lorsque je vais au resto, j’opte pour le sans pain et des plats légers. Reste le vin à diminuer encore et j’serai quasi sans faute. Partir avec son sac à runnings et se rendre au gym, se faire guider, enligner par l’entraîneuse (ici on parle d’Amélie qui me duck tape le sourire bord en bord de mes joues rouges) m’aide à revenir, motivée pour le reste. Ça m’aide à me responsabiliser. Améliorer mon hygiène de vie. J’pars de là la tête heureuse, prête à prendre ma route au quotidien pour mieux respirer encore… En corps en santé.
P.S. : Des fois j’ai l’impression qu’on s’occupe beaucoup plus de son char que de son corps. L’idée, c’est que l’char sera encore parké dans le garage pendant que l’corps sera stationné dans urne steady. Mettons que, l’gym, c’t’un plus beau garage… J’dis ça de même.
Bon! Faut j’me sauve, j’m’en vais prendre ma pression!
Manon